Le vendredi 10 août dernier décédait le jeune ailier d’Aurillac, Louis Fajfrowski à l’issue d’un match amical contre Rodez.
C’est après avoir été victime d’un violent plaquage, mais dans les règles, que le jeune joueur de 21 ans a perdu la vie.
Lors d’un entretien accordé au Journal Du Dimanche, la maman de Louis Fajfrowski, Pélagie est revenu sur ce terrible drame qui a ôté la vie à son fils.
Dans un premier temps, elle explique avoir appris le décès de Louis via un coup de téléphone d’un dirigeant du club d’Aurillac. Elle n’a pas voulu le dire tout de suite à son mari Dominique:
“Je n’ai pas pu le dire, nous devions faire la route. J’ai coupé le téléphone, je ne communiquais plus que par SMS. Je voulais protéger ma famille. J’étais dans un état de tristesse immense mais je ne pouvais pas crier. Lorsqu’on est arrivé à l’entrée d’Aurillac, j’ai demandé à Dominique de se garer parce qu’on allait se rendre à une autre adresse, au funérarium. Et là, j’ai annoncé la mort de Louis.”
Celle-ci regrette toute la communication qui a été effectué autour de ce drame. Elle estime que tout cela a sali la mémoire de son fils:
“Cette communication était maladroite. Les gens autour de nous posaient des questions. J’avais peur que la mémoire de mon fils soit salie. Les gendarmes nous ont vite rassurés en nous faisant savoir que l’enquête n’avait rien révélé au plan toxicologique. Mais nous ne pouvions pas le dire.”
Concernant les conclusions de l’enquête, Pélagie affirme que le cœur de son fils n’était pas malade:
“Je ne comprends pas qu’on parle de cœur pathologique. Mon fils a toujours été en très bonne santé. Médicalement, les joueurs sont suivis de près. Est-ce la répétition des chocs qui a provoqué cette pathologie ? On n’en veut pas au rugby, c’était sa passion.”
Pour sa part, le père de Louis, Dominique a expliqué ne pas avoir pu voir son fils tout de suite:
“Nous avons dû attendre le mardi pour voir son corps qui était sous scellés. Nous étions sonnés. Je me rappelle seulement qu’on ne dormait pas.”
Dominique évoque brièvement les conclusions de l’enquête:
“Ce sont des conclusions sans conclure. C’est un accident tragique, malheureux. C’est terrible à dire mais Louis aurait pu lui aussi être l’auteur d’un tel plaquage. Ce qui est sûr, c’est que sans la violence du choc, il serait encore là.”