Le quotidien Le Parisien a contacté l’ancien capitaine du XV de France, Guilhem Guirado pour savoir s’il souhaitait écrire une lettre à l’équipe de France, la veille du match contre le XV de la Rose.
Ce-dernier a accepté de jouer le jeu et leur a adressé une superbe lettre pour les encourager dans cette nouvelle aventure qui débute ce dimanche, avec Fabien Galthié aux manettes.
Voici la lettre de Guilhem Guirado adressée au XV de France :
« Les gars,
Nous nous sommes quittés il y a un peu plus de trois mois. Sur une défaite en quart de finale de la Coupe du monde face au pays de Galles. Mais à voir vos visages ce jour-là dans le vestiaire je savais qu’ils étaient annonciateurs des victoires de demain. Comme moi, des joueurs sont partis, d’autres sont arrivés et certains sont restés. Mais l’esprit des Bleus, celui de ce maillot qu’on est tous fiers de porter, se perpétue. Le rugby c’est avant tout une histoire d’hommes. Et celle que vous êtes en train d’écrire tous ensemble me conforte dans l’idée que l’héritage est entre de très bonnes mains.
Au plus profond de moi je reste persuadé que le rugby français a mangé son pain noir. C’est fini. Les détails qui hier nous empêchaient de triompher vont s’estomper. Aux jeunes novices qui vont connaître leur première Marseillaise au milieu de la pelouse du Stade de France, je leur dis de savourer et surtout de profiter, de ne pas se laisser aveugler par les flashs pour parvenir à faire abstraction de l’enjeu.
Une fois que le crunch aura débuté, la seule chose qui comptera pour vous tous ce sera de rester soudés et de tout donner pour votre coéquipier à côté de vous. Charles, je n’ai pas de conseils à te donner. Ou plutôt si, un seul : reste toi-même et montre la voie. Sois un exemple car les discours s’envolent mais sur le terrain, seuls les actes comptent. Le Tournoi est magique, c’est la plus belle compétition de notre sport, celle que tout le monde rêve de disputer et qui peut changer des vies. Profitez-en, faites-nous vibrer. Ce dimanche, je serai dans les tribunes du Stade de France. En simple supporter. Mais je resterai à jamais votre premier supporter. »