L’ancien international Français Philippe Sella se bat actuellement contre un cancer.
C’est lors d’un entretien exclusif accordé au journal La Dépêche que l’actuel directeur sportif du SU Agen a annoncé être atteint d’un cancer de la prostate.
Il précise avoir subi une intervention chirurgicale le 27 avril dernier. Extrait:
“J’ai fait des biopsies, des prélèvements, et il se trouve que j’ai eu une lésion cancéreuse à la prostate. J’ai donc eu un cancer de la prostate, comme on le voit souvent chez les hommes de mon âge, tout comme on entend souvent parler du cancer du sein chez les femmes. Heureusement, je me fais suivre depuis dix ans, donc je n’ai pas eu de métastase, mais j’ai dû subir une intervention le 27 avril dernier.”
Opéré à Toulouse, il indique que les nouvelles sont plutôt bonnes. Extrait:
“Des prélèvements ont été faits pendant l’opération. Elles laissent penser qu’il n’y aura pas de complication. Je suis rentré sur Agen le 1er mai.”
Dans la foulée, il affirme que la maladie ne le fait pas vraiment relativiser sur la situation catastrophique dans laquelle se situe le SUA. Extrait:
“C’est dur de relativiser, parce que, même si je suis à la maison, je le vis au quotidien. Depuis que je suis revenu au club en 2011-2012, des situations compliquées, j’en ai connues. Il y a eu des moments difficiles, des incompréhensions, des surprises, là c’est une autre situation encore différente, donc il faut la prendre à bras-le-corps. Le rugby et la ville d’Agen sont étroitement imbriqués. On souhaite tous conserver une place dans le rugby de haut niveau. On a souvent parlé de rester dans les 20 premiers clubs français. C’est à la fois ambitieux et raisonnable pour une ville de notre taille. C’est possible mais dès qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond cela devient plus compliqué.”
Pour conclure, Philippe Sella estime que le club d’Agen doit retrouver se valeurs pour repartir de l’avant. Extrait:
“Ce qui est essentiel aujourd’hui, beaucoup l’ont compris, c’est d’avoir une équipe qui puisse mettre à nouveau en avant des valeurs. Le SUA doit se reconstruire autour des valeurs, c’est la priorité. Celles que l’on prend souvent comme exemple dans le monde de l’entreprise. Le match contre Pau en a singulièrement manqué. Pourtant ces valeurs, l’aspect humain, la solidarité, je dirais presque la fraternité, est la base de tout dans notre sport, bien avant la technique, la tactique ou la stratégie. C’est cela qui fait mal. On peut perdre contre meilleur, mais on ne doit rien sacrifier aux valeurs.”