Ce-dernier est revenu sur cet été très spécial vécu par le Stade-Toulousain avec cette immense joie du devoir accompli. Extrait:
“Le plaisir se prolonge c’est une certitude. Mais nous sommes redescendus de notre nuage assez rapidement. L’été n’est pas terminé, c’est un été exceptionnel après une saison exceptionnelle. Les joueurs ont six semaines d’arrêt ce qui est assez exceptionnel dans la durée. On a pris ce risque-là car ils avaient le besoin de couper après 58 semaines de compétition. On est en train de relancer plein de choses dont notamment les abonnements. Il va y avoir le retour à la réalité car la saison approche très très vite.”
Il évoque une génération de joueurs incroyables. Extrait:
“Il y a une génération incroyable. Et je n’oublie pas le titre des Espoirs qui est cette dose d’adrénaline et cette dose de drogue pure qui est déjà implantée chez ces jeunes joueurs. Les François Cros et les Julien Marchand ont gagné avec les Espoirs et cela fait partie de leur construction de joueur.”
Interrogé sur la communication du Stade-Toulousain qui a éviter d’évoquer le sujet du doublé tout au long de la saison, Didier Lacroix a expliqué pourquoi Toulouse a souhaité rester le plus humble possible dans sa communication. Extrait:
“Les journalistes ont envie de nous orienter vers le doublé. Mais on sait que ça va se jouer de manière tellement fine que l’on a besoin de tirer sur les rênes de nos joueurs et surtout de nos adversaires pour qu’il ne se nourrissent pas un seul instant d’une faille dans le manque d’humilité qui pourrait nous être reproché. Pouvoir s’afficher avec des objectifs de gagne, c’est aussi nourrir l’ambition de nos adversaires et leur donner un certain nombre d’armes.”
Il précise que le club fuit le manque d’humilité. Extrait:
“On pourrait considérer qu’après le titre Européen la saison est sauvée. On pouvait se contenter de cela. Mais il y a un appétit supplémentaire au niveau des coaches avec des compétiteurs dont notamment Jérôme Cazalbou. Il y a cet appétit quand on est enfermé dans notre vestiaire qui est assez difficile à montrer à l’extérieur car on rejoint le manque d’humilité, chose que l’on fuit bien évidemment.”
Désormais, Didier Lacroix se projette sur la saison à venir avec un seul match amical contre Toulon avant le début de la saison. Extrait:
“On rebascule directement dans un calendrier qui est difficile après six semaines de congés. On aura un seul match amical programmé, ce sera contre Toulon, très probablement du côté de Narbonne. On a tellement besoin de couper que sur cette fin de saison, on se focalise sur la récupération. Les joueurs vont s’entrainer d’eux-mêmes très certainement. Il y a une compétition interne qui est déjà déclarée car il n’y a pas de titulaire au Stade-Toulousain. Tout le monde est susceptible d’être bousculé par le jeune qui arrive ou le vieux qui rechausse les crampons avec un peu plus de vigueur. Je n’ai pas de doute sur l’appétit car les joueurs sont en train de vivre avec cette génération une période exceptionnelle. Ils remettent les compteurs à zéro sur leur capacité à garder leur place de titulaire, mais également sur l’ensemble des échéances qui seront les nôtres.”
Il précise d’ailleurs que ses joueurs sont très heureux de retrouver La Rochelle dès la première journée du Top 14. Extrait:
“La lecture du calendrier a ravi les joueurs avec ce match à venir contre La Rochelle. Cela ne veut pas dire qu’on va y aller avec de la facilité. Mais il y a immédiatement cet appétit. Il y aura aussi de l’appétit contre Toulon puisque nous avons pris une bonne déculottée lors de notre dernier match à Toulon. Ce sera différent à Montpellier, et chaque semaine il y a une histoire à raconter que l’on essaye de garder avec le plus de croquant possible.”
Pour conclure, Didier Lacroix indique ne pas savoir si son duo avec Ugo Mola durera aussi longtemps que le duo Bouscatel – Novès. Il indique que Toulouse peut très bien se manquer la saison prochaine et tout sera alors remis en cause. Extrait:
“Je ne suis pas sûr de faire le même bail que le président Bouscatel. Donc le duo sera éventuellement recomposé. Mais la remise en cause est permanente. On peut se planter la saison prochaine. J’espère que l’on va confirmer. Mais on a toujours eu une double demande : être compétitif sur les compétitions que l’on joue, mais également être très vigilant avec un laboratoire qui va rechercher et regarder ce qui se fait à l’extérieur : comment les néo-zélandais sortent de leur camp et comment ils se servent de la nouvelle règle pour faire évoluer leur jeu. Ugo Mola a cela en charge. On a besoin de trouver de nouvelles méthodes d’entraînement et de contenus rugbystiques pour être surprenant dans les mois et les semaines à venir.”
