Le technicien de l’Union Bordeaux-Bègles, Frédéric Charrier s’est confié via L’équipe à l’issue de la défaite des siens contre le Stade Rochelais, en demi-finale du Top 14.
Ce-dernier a analysé la défaite de son équipe face aux Maritimes. Extrait:
“On est déçus de cette première période. On a donné trop de points facilement. On a laissé les Rochelais nous décrocher au score. Je savais qu’on avait un banc capable de revenir après la pause, mais on est partis de trop loin. Je trouve que les deux équipes n’étaient pas très bien physiquement, c’est peut-être dû à la chaleur. Je pensais qu’on serait mieux que ça. On n’a pas réussi à être dominants et à sortir proprement de notre camp. C’est pour ça qu’on a des regrets. Après, ils sont double champions d’Europe, on n’est pas les seuls à avoir ressenti une certaine impuissance devant La Rochelle. Pourtant, on avait une opportunité car ils n’étaient pas dans leur meilleur jour.
Mais 21-3 à la mi-temps, c’était trop facile pour eux, ils ont pu gérer tranquillement leur avantage. À la pause, on aurait pu se dire que le match risquait d’être long, mais on s’est plutôt promis de ne pas faire comme le Racing face Toulouse (14-41 lors de la première demi-finale, vendredi), c’est-à-dire baisser les bras. J’ai trouvé qu’on avait réussi à remobiliser les gars. Il fallait qu’on montre plus de caractère et on l’a fait, malheureusement d’une manière un peu trop maladroite. En seconde période, on n’a pas été suffisamment efficaces dans nos temps forts. On n’a pas su profiter suffisamment de notre supériorité numérique à un moment (carton jaune contre Boudehent). Notre réaction n’a pas été assez efficace pour revenir dans la partie.”
Dans la foulée, il n’hésite pas à dire que l’UBB aurait certainement pu aller plus loin si Christophe Urios était resté à Bordeaux. Extrait:
“L’objectif était de finir parmi les six premiers, mais on est tous des compétiteurs. Quand on est dans les 6, on a envie de jouer notre carte à fond jusqu’au bout. L’équipe avait suffisamment de maturité pour ambitionner la victoire finale, mais elle n’a pas réussi à valider cette marche-là. Pour Julien (Laïrle) et moi, c’est une fin d’aventure. On a démarré ce projet il y a quatre ans et j’aurais aimé le terminer avec Christophe Urios. Ce (samedi) soir, j’ai une pensée pour lui. On aurait peut-être pu aller plus loin avec lui.
Quand on est arrivés, le club ne s’était jamais qualifié. L’objectif était de changer de catégorie, de faire partie des quatre meilleures équipes. Il y a de la satisfaction par rapport à ça. Maintenant, un autre projet va démarrer à Bordeaux, et nous on en démarrera un autre ailleurs (à Clermont). Pour performer, une équipe a besoin d’avoir de la stabilité, de la confiance. Or, cette saison, on a trop souvent été sous pression et en manque de confiance. Mais on s’est accrochés, on a montré une grande détermination pour finir le plus haut possible. Cette saison nous servira, nous aidera à grandir.”
