Le candidat à la présidence de la Fédération Française de Rugby, Didier Codorniou s’est confié via La Dépêche.
Ce-dernier a dans un premier temps égratigné le président de la FFR Florian Grill concernant l’organisation des Etats Généraux suite aux affaires extra sportives qui ont frappé le rugby Français cet été.
Selon lui, la Fédération réagit plus qu’elle n’agit. Extrait:
“L’initiative des Etats Généraux, c’est une sémantique qui est complètement désorientée et c’est une façon de faire de la politique politicienne. Il y a une célèbre phrase de Georges Clemenceau, qui illustre bien que le président sortant essaie de se sortir de toutes ces affaires : “Quand les événements nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs”. Cette phrase m’a beaucoup inspiré sur tout ce qui se passe à travers les affaires qui touchent le rugby en ce moment Énormément de communication qui me dérange, qui crée des tensions.
Le Fédération réagit plus qu’elle n’agit. On réagit quand il y a un problème, mais on n’est pas dans l’action. Nous, ce qu’on veut, c’est être en responsabilité.
J’ai fait une dizaine de tournées. Il y a toujours eu en tournée, un chef de liaison, un directeur de tournée, un vice-président de la Fédération… Un chef de liaison en contact avec l’ambassade et une bonne connaissance des territoires où l’on va. L’Argentine, je connais j’y suis allé trois fois. Quand on se retrouve dans ces pays – là, c’est assez chaud, et vous êtes obligé de faire attention. Mais il y avait une sécurité renforcée. Pour la suite de cette affaire (il marque un temps d’arrêt). Avec sang-froid et avec autorité, il faut sanctionner.”
Dans la foulée, il ne manque pas de recadrer vivement Oscar Jegou et Hugo Auradou, indiquant qu’ils ont sali l’image de l’équipe de France et le maillot Tricolore. Extrait:
“Ce sont deux joueurs qui ont entaché l’image de la Fédération Française de rugby, qui ont sali le maillot de l’équipe de France. Ça va être intéressant de voir un peu le résultat in fine de l’enquête. Je dis qu’il faut qu’il y ait des sanctions graduelles en fonction des enquêtes et de tous ces incidents. Il ne faut pas se presser avant de sanctionner.
Ils ont abîmé la marque, ils ont abîmé l’équipe de France. Par le comportement. J’emploie ces mots durs parce que je pense qu’il faut restaurer l’autorité, l’ordre. Il y a des dérives, depuis des années, sur la troisième mi-temps au niveau du management de l’équipe de France, passées sous-silence. Il faut se dire les choses. C’est un problème de fond, pas lié à ces deux joueurs. Si on n’a pas d ‘autorité, on n’est pas crédible. Il faut vraiment rétablir cette autorité.
En vous disant ça, je comprends mieux les successions d ‘échec au niveau de la Coupe du monde. Dans le monde professionnel, tout est millimétré, ça se joue au détail. Et les détails ont de l ‘importance. Des choses nous ont échappé pendant cette Coupe de monde sur des détails, au-delà des compositions choisies, de la blessure d’Antoine Dupont… Ce sont des sujets importants à discuter aussi avec le staff, pour que le staff soit aussi en responsabilité.
L équipe de France n’est pas le joujou d’un président ou d’un entraîneur national, quelle que soit sa notoriété ou ses qualités intrinsèques. C’est un tout. Et c ‘est collectivement qu’il faut gérer tous ces problèmes. J’en reviens à notre slogan, c’est : “Réenchanter le rugby”. Je veux réenchanter le rugby, je veux faire rêver les gosses.”
Pour conclure, il a une pensée émue pour le jeune Medhi Narjissi. Extrait:
“C’est un sujet délicat et personnel. On est envahis par l’émotion. Je pense que quel que soit le président, on n’est pas formé à cela. On est beaucoup plus sur les réflexes. Je sais ce que j ‘aurais fait par rapport à ma sensibilité. En étant en France, je prends la voiture ou l ‘avion, et je vais voir la famille. Voilà. Après, ça dépasse l’entendement. Il y a eu une tragédie, le monde du rugby s ‘arrête. On est tous en souffrance. Ces sujets, selon moi, sont trop graves pour en parler dans le care de l’élection. J’interdis à mon équipe et mon entourage de s’entretenir sur ces sujets.”
Sans déconner, Didier, tu as fais des tournées et bien sûr vous étiez des anges, pas d’alcool, pas de filles. ;exemplaires les gars à l’époque, Comment peux tu avoir des propos aussi durs et définitifs