Alors que les stades se remplissent et que les audiences télévisées atteignent des sommets, les signaux économiques envoyés par le rugby français révèlent une réalité plus contrastée.
Derrière l’élan populaire dont bénéficie ce sport, se cachent des équilibres financiers fragiles qui inquiètent certains acteurs du milieu.
Le président de la Ligue Nationale de Rugby, Yann Roubert a confié son inquiétude via Sud-Ouest. Extrait:
« Il faut être conscient de deux choses. D’un côté, il y a la très bonne dynamique du rugby, une croissance des revenus, une hausse des audiences et des affluences. Les spectateurs, les partenaires, les diffuseurs sont au rendez-vous et on peut s’en réjouir. »
En parallèle, il y a des déficits cumulés qui sont importants. Il y a des clubs dont la situation est fragile. »
Cette tension entre ambition et prudence invite à une gestion plus rigoureuse.
« Il faut remercier ces actionnaires et les présidents engagés qui couvrent ces déficits, puis travailler pour les réduire. »
Un appel à la lucidité est lancé, alors que les dépenses tendent parfois à dépasser les capacités réelles des structures.
« Malgré cette dynamique positive, il ne faut surtout pas croire que c’est facile. Il faut être lucide et rester raisonnable. »
Dans cette optique, un outil réglementaire est mis en avant pour maintenir un cadre économique sain.
« Le salary cap est un garde-fou essentiel pour l’équité sportive et la durabilité des clubs. »