Ils sont trois à trembler et un seul échappera à la chute. À l’aube de la 23e journée du Top 14, Vannes (14e), Perpignan (13e) et le Stade Français (12e) jouent leur survie. À quatre journées du terme, chacun compte deux rencontres à domicile et deux à l’extérieur.
Et chacun sait que le maintien passe par une victoire dès ce week-end.
Vannes, la dynamique de l’espoir
Lanternes rouges, les Bretons du RC Vannes abordent leur deuxième match consécutif à domicile avec ambition. Opposés à La Rochelle (7e), eux aussi en quête de points pour accrocher les phases finales, les hommes de Jean-Noël Spitzer restent sur un succès de prestige face à Toulon (29-19), assorti de leur tout premier bonus offensif en Top 14.
Avec 35 points au classement, le promu réalise la meilleure performance d’un nouveau venu dans l’élite depuis une décennie. Il espère même rééditer l’exploit du match aller, remporté à Deflandre fin novembre (14-23).
Le calendrier ne sera pas tendre avec les Vannetais qui, après ce choc, devront affronter successivement Bayonne (4e), Pau (11e) et Bordeaux-Bègles (2e). Mais l’élan populaire joue pour eux : selon un sondage du Télégramme, 75 % des internautes pensent que le RCV va se maintenir.
Perpignan–Paris : la finale avant l’heure
Un point devant Vannes, Perpignan (13e) reçoit le Stade Français (12e) pour ce qui ressemble déjà à une rencontre couperet. Tous deux comptent 36 points, et un succès pourrait bien faire basculer la lutte pour la survie. Car derrière ce choc, l’USAP devra défier Clermont, La Rochelle et Toulouse. Autant dire que ce match à domicile revêt une importance capitale.
Côté parisien, la suite du programme n’est guère plus simple avec des duels à venir contre Lyon, Clermont et Castres. Une défaite en terre catalane pourrait laisser des traces profondes.
Statistiques : à chacun ses failles
Les chiffres, eux, comme le rappelle Rugbypass, mettent en lumière les faiblesses structurelles des trois équipes. Vannes affiche la meilleure occupation du terrain (53,1 %) et le meilleur taux de transformation (86,4 %), mais présente la pire défense du championnat avec 712 points encaissés et le plus faible total de ballons grattés (39).
Le Stade Français n’est guère mieux loti avec la deuxième plus mauvaise défense (640 points), une faible occupation (47,9 %) mais un taux de transformation intéressant (81,3 %).
Quant à Perpignan, ses lacunes sont nombreuses : plus mauvaise occupation (47 %), indiscipline chronique (11 cartons jaunes), record de pénalités concédées (228) et plus faible nombre d’essais inscrits (31).
Un week-end sous tension
À La Rabine comme à Aimé-Giral, les matchs se joueront à guichets fermés. L’appui du public pourrait faire la différence dans cette dernière ligne droite où chaque point pèse son poids de maintien. Si Vannes surfe sur une dynamique récente (20 points pris en 10 journées), Perpignan (17) et le Stade Français (13) devront s’arracher pour ne pas sombrer.
Quatre journées, trois équipes, une place à sauver. Le compte à rebours est lancé.
