Le Stade Toulousain, premier de la saison régulière du Top 14, se dirige vers les demi-finales avec une inquiétude grandissante : l’accumulation des blessures à un moment crucial. Dernière victime en date, Ange Capuozzo, dont la saison s’est officiellement arrêtée ce lundi.
Touché à la cheville gauche lors du dernier match de la saison régulière contre Perpignan, l’international italien de 26 ans souffre d’une fracture du péroné, confirmée après examens. Sorti à la 57e minute, son absence vient s’ajouter à une longue liste de forfaits pour Toulouse.
Une infirmerie qui se remplit dangereusement
Depuis le début de l’année 2024, les coups durs s’enchaînent pour le champion de France en titre. Après la blessure d’Antoine Dupont pendant le Tournoi des Six Nations, le talonneur Peato Mauvaka a lui aussi été contraint de jeter l’éponge en raison d’une rupture du ligament croisé. Désormais, Capuozzo rejoint l’infirmerie, tout comme Joel Merkler (jambe) et Mathis Castro-Ferreira, sorti avec le visage abîmé contre l’USAP. Une cascade de blessures qui commence à sérieusement entamer la profondeur de l’effectif toulousain.
« C’est un bon choix de ne pas avoir exposé tout le monde », relativisait Jean Bouilhou après la défaite contre Perpignan, match sans enjeu pour Toulouse mais décisif pour les Catalans.
Une dynamique en perte de vitesse
Les Rouge et Noir, invincibles pendant la majeure partie de la saison avec seulement deux défaites sur les treize matchs disputés entre janvier et début mai, connaissent un net ralentissement : trois revers sur les cinq derniers matchs. Le dernier en date, contre une USAP pourtant en lutte pour le maintien, a fait tache, d’autant que Toulouse menait 21 à 7 à la pause avant de s’écrouler en deuxième période (42-35), encaissant cinq essais et écopant de deux cartons jaunes (Lebel et Roumat).
« On ne va pas épiloguer sur des matchs qui ont peu d’importance au niveau comptable. On sait très bien que les mecs les préparent mais qu’il en manque un peu à un moment donné parce que c’est un match sans enjeu. Ce match fait maintenant partie du passé. On a fini premiers de la saison régulière. On a la chance de ne pas faire le barrage, on a maintenant quinze jours pour bien travailler notre demi-finale contre Bayonne ou Clermont. Maintenant, projetons-nous et basculons vite sur la demi-finale », a rapidement balayé Jean Bouilhou.
Deux semaines pour inverser la tendance
L’encadrement toulousain mise désormais sur la quinzaine de préparation avant la demi-finale de Lyon pour relancer une dynamique positive. Mais le défi est de taille. Depuis la qualification directe en demi-finale acquise le 10 mai, l’équipe semble avoir relâché la pression, et les automatismes s’étiolent.
La bonne nouvelle vient du retour en forme de Romain Ntamack, qui a retrouvé ses repères à point nommé. Paul Costes (entorse du genou) et Blair Kinghorn, éloigné des terrains depuis fin avril mais toujours en lice pour une place avec les Lions britanniques, sont espérés pour la demi-finale. Pierre-Louis Barassi, blessé aux ischio-jambiers, pourrait également réintégrer le groupe.
Objectif Lyon
Alors que la pression monte, Toulouse doit retrouver son identité de rouleau compresseur. Les prochaines semaines diront si les Rouge et Noir parviennent à se transformer à nouveau en machine à gagner. La route vers un nouveau titre passe par une réponse collective immédiate — physique, mentale et stratégique.