Le Stade Toulousain aborde les phases finales du Top 14 avec un handicap majeur. Déjà privé de plusieurs éléments clés, le club de la Ville rose devra faire sans son ailier vedette, Ange Capuozzo, touché samedi 7 juin à Perpignan.
L’international italien, meilleur marqueur de l’équipe cette saison, ne participera pas à la demi-finale prévue le vendredi 20 juin au Groupama Stadium.
Saison terminée pour Capuozzo
Sorti en boitant à la 56e minute du match face à l’USAP, Capuozzo a dû quitter la pelouse d’Aimé-Giral soutenu par Romain Ntamack et le médecin du club, Philippe Izard. Les premières impressions n’étaient pas bonnes, et les examens médicaux ont confirmé le diagnostic : une fracture du péroné gauche.
C’est un coup dur supplémentaire pour Toulouse, déjà privé d’Antoine Dupont et de Peato Mauvaka, tous deux gravement blessés.
Une série noire qui s’allonge
À 26 ans, et fort de 28 sélections avec l’Italie, Capuozzo avait signé une saison pleine, inscrivant 9 essais et s’imposant comme une arme offensive incontournable. Il avait déjà réussi un retour éclair début mai après une grosse entorse à la cheville, mais cette fois, la blessure met un terme définitif à sa saison.
Il s’ajoute à une infirmerie déjà bien remplie. Outre Dupont et Mauvaka (rupture des ligaments croisés), Toulouse pourrait également devoir composer sans Paul Costes, victime d’une entorse du ligament latéral interne du genou. Une absence de plus qui fragilise l’équilibre d’un collectif pourtant armé pour viser un nouveau titre.
Un fond de terrain à réinventer
Avec cette nouvelle indisponibilité, les options se réduisent pour le staff toulousain. Capuozzo pouvait aussi évoluer à l’arrière ou même dépanner à la mêlée, derrière Paul Graou et Naoto Saito — ce dernier ayant récemment prolongé son contrat. Il faudra donc repenser la configuration du fond de terrain, avec Thomas Ramos en figure de proue.
La principale interrogation concerne Blair Kinghorn. Victime d’une entorse au genou le 26 avril, l’international écossais — qui participera à la tournée estivale des Lions britanniques et irlandais — n’a pas encore rejoué. Il pourrait néanmoins être rétabli à temps pour la demi-finale.
Pour les ailes, la concurrence sera féroce entre Kinghorn, Dimitri Delibes, Matthis Lebel et Juan Cruz Mallia, qui part avec une longueur d’avance. Pierre-Louis Barassi, laissé au repos lors des deux dernières journées pour ménager ses ischio-jambiers, reste une carte à jouer en sortie de banc. Il a déjà occupé ce poste à trois reprises récemment.
Une préparation sous tension
Toulouse a encore du temps pour ajuster ses plans, mais la série de blessures majeures pèse lourdement sur sa préparation. À deux semaines d’un rendez-vous décisif pour une place en finale, l’urgence est à la réorganisation tactique.
Les Haut-Garonnais devront puiser dans la profondeur de leur effectif pour combler les absences et conserver leur ambition intacte. Une chose est sûre : la route vers le Brennus ne sera pas un long fleuve tranquille.
