Réuni au Mas Neuf de Vic-La-Gardiole, haut lieu des fins de saison du MHR, le président Mohed Altrad n’a pas mâché ses mots.
Dans une conférence de presse organisée en amont de la traditionnelle garden-party du club, le patron montpelliérain a livré un discours sans concession sur le bilan sportif, les ambitions à venir… et ses relations tendues avec la municipalité. Propos rapportés par Midi Olympique.
D’entrée, Mohed Altrad a tenu à souligner les progrès réalisés cette saison, sans masquer sa déception. Extrait :
« Il y a des progrès partout sur le sportif. Ce n’est pas encore suffisant, car nous ne sommes pas dans les six premiers. Il faut faire confiance à ce jeune staff et nous voulons consolider avec eux. L’expérience ne s’achète pas, et on fait en sorte que les fondations soient les meilleures possibles. »
Avec une neuvième place en Top 14 et une non-qualification pour la Champions Cup, le MHR veut viser plus haut. Extrait :
« On va se fixer l’an prochain d’être dans ce top 6, en gommant cette instabilité que nous avons connue. Il y a peu de points qui nous séparent de la qualification quand on regarde de plus près. On a des jeunes joueurs en devenir, comme Alexis Bernardet qui peut devenir un jour très vite numéro 1 du poste. On cherche un demi d’ouverture, ce n’est pas encore réglé. »
Mais c’est surtout en abordant le sujet du stade que Mohed Altrad s’est montré le plus virulent. Le président relance la menace d’un départ du GGL Stadium. Extrait
« C’est très sérieux quand on dit qu’on peut partir du stade. En 2007, l’enceinte était au top. Aujourd’hui, elle est classée avant-dernière du championnat. La mairie ne nous aide pas, et on a l’impression qu’ils veulent tuer le sport. On veut un stade moderne. On va voir comment les gouvernants montpelliérains réagissent. Ils ont tué le football, ils sont en train de flinguer le handball. Au tour du rugby ? Il y a trop de mensonges, de politique. La solution ultime, c’est d’arrêter sinon. »
Le ton est donné. Et les semaines à venir pourraient s’avérer décisives dans le bras de fer engagé entre le MHR et la municipalité.
Le rugby professionnel à Montpellier est peut-être à un tournant de son histoire.