Ce qui devait être une célébration du rugby junior a tourné à la bagarre générale.
Le samedi 7 juin, au terme d’une demi-finale du championnat de France Cadets opposant le CA Périgueux à l’Entente de la Nivelle, des affrontements violents ont éclaté en dehors du terrain, éclipsant totalement l’intensité sportive d’un match pourtant haletant (victoire 27-22 pour les Basques).
C’est bien après le coup de sifflet final, lors de la traditionnelle « troisième mi-temps », que la tension est montée d’un cran sur la pelouse de Captieux, en Gironde.
Selon plusieurs témoins qui se sont confié via Le Figaro, des échanges verbaux auraient dégénéré entre des parents et dirigeants de l’Entente et de jeunes supporters périgourdins. L’un de ces supporters, blessé au visage après avoir reçu des coups de pied, souffrirait de lésions à la mâchoire et aux dents. Il a depuis déposé plainte contre l’Entente de la Nivelle, visant directement le club, certains de ses dirigeants, ainsi que des parents présents lors de la rixe.
Face à l’ampleur des faits, l’Entente de la Nivelle — qui regroupe plusieurs clubs du Pays Basque, dont Saint-Jean-de-Luz, Hendaye, Urrugne, Ciboure et Ascain — a publié un communiqué sur sa page Facebook.
Le club y reconnaît que « des blessés sont malheureusement à déplorer des deux côtés » et s’engage à « prendre toutes les dispositions nécessaires, en interne, pour faire toute la lumière sur les responsabilités des personnes concernées et, le cas échéant, engager les sanctions appropriées ».
Le CA Périgueux, pour sa part, se refuse à commenter les événements mais indique « attendre les résultats de l’enquête des gendarmes de Gironde », tout en « déplorant des comportements qui n’ont pas leur place sur le terrain ni en dehors ».
Des voix s’élèvent désormais pour apaiser les tensions. Periko Arrieta, président du Saint-Jean-de-Luz Olympique, a confié : « On est dans une démarche commune. On regrette ce qu’il s’est passé. Les deux clubs appellent au calme et à la sagesse. Ça ne donne pas une bonne image de notre sport. Tout ce que je peux dire, c’est que personne n’est blanc dans cette histoire ».
En conséquence, la finale du championnat de France Cadets, initialement prévue à Périgueux, a été délocalisée à Bergerac par mesure de sécurité. Les joueurs de l’Entente de la Nivelle y affronteront ceux du RC Belleville-en-Beaujolais pour tenter de décrocher le titre national… loin du tumulte.