Il est devenu, au fil des saisons, un visage familier du rugby toulousain. Mais samedi soir, c’est une autre facette de Reyda Messaoudi, le speaker officiel du Stade Toulousain, qui a enflammé les réseaux sociaux : celle d’un homme qui laisse exploser sa joie en musique, après une finale irrespirable remportée par son club face à l’UBB (39-33 a.p.).
Depuis samedi, une vidéo de lui en train de danser sur la pelouse du Stade de France fait le buzz sur les réseaux sociaux.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier est revenu sur cet instant de bonheur.
« La danse de la joie », un moment capturé par surprise
« À ce moment-là, je suis avec mon père au téléphone car il n’a pas pu venir à la finale… Il y a Earth, Wind & Fire qui passe dans la sono donc j’ai lâché mon petit pas de funk. Je faisais vraiment la danse de la joie ! » confie Reyda. Ce pas spontané, filmé par hasard, a été vu et partagé par des milliers de fans.
« Tu oublies que tu es en bord de terrain, qu’il y a 80 000 personnes… C’est après que j’ai vu l’engouement. »
Une finale haletante et un speaker au bord de la rupture
Du départ des joueurs à la fan zone, en passant par les répétitions au Stade de France, Reyda a vécu chaque instant à fond. « J’étais ultra stressé… on s’est rendu coup pour coup avec le speaker de l’UBB… Quand j’ai pu annoncer la dernière pénalité de Thomas, ça a été une explosion de joie. »
Et s’il garde un souvenir ému de la finale 2024, un autre moment reste gravé dans sa mémoire : « J’ai annoncé l’essai de Romain Ntamack contre La Rochelle en 2023… On avait subi tout le match… C’était quelque chose de grandiose. »
Une voix mise à rude épreuve
Fatigué mais heureux, Reyda explique comment il récupère : « Aujourd’hui c’est repos… J’utilise un dérivé du miel qui s’appelle le propolis… Ça m’avait été conseillé par un guide de Haute-Montagne. »
Du terrain aux vestiaires : l’euphorie collective
Après le coup de sifflet final, Reyda ne s’est pas privé : « J’ai pu voir la causerie du président Macron, trinquer avec les joueurs, voir Joe Tekori qui repart avec son poteau Top 14… » Et il n’oubliera pas de sitôt l’enthousiasme de certains : « On a failli perdre Saito sur la place du Capitole ! »
Une saison marquée par les émotions fortes
Mais la saison n’a pas été qu’une succession de victoires. Elle a aussi été ponctuée de moments lourds, comme l’accident du parachutiste au Stadium ou les hommages à Mehdi Narjissi et Helen Tekori.
« C’est quelque chose qui m’a profondément troublé… J’ai dû vraiment prendre beaucoup sur moi pour ne pas pleurer… Helen avait toujours un mot pour chacun. »
Des mots chargés d’émotion, portés par une voix que tout Ernest-Wallon connaît.
“La rigueur, la passion, et oser”
Enfin, pour ceux qui rêveraient de suivre ses pas : « La rigueur. Ça, c’est très important. La passion, évidemment. Et puis, oser entreprendre, oser pratiquer… Il faut absolument pratiquer pour être à l’aise. »