C’est une bouffée d’oxygène pour le rugby français. Alors qu’elle fait face à une situation économique tendue, la Fédération Française de Rugby a officialisé ce samedi, via l’AFP, une renégociation favorable de ses revenus issus du prestigieux Tournoi des Six Nations.
Une avancée stratégique qui pourrait rapporter près de 6 millions d’euros supplémentaires chaque année à partir de 2025 selon les informations du journal L’équipe.
Jusqu’à présent, bien que la France contribue pour 26 % aux recettes générées par la compétition – notamment grâce aux droits TV et au sponsoring –, elle ne percevait que 16 % des retombées. Une répartition jugée déséquilibrée, notamment au regard de la part de l’Angleterre, qui s’élevait à 31 %. Cette situation va désormais évoluer.
« La part allouée à la Fédération va passer de 16 % à 17,85 % à partir du 1er juillet 2025, et à 19 % à partir du 1er juillet 2026 », a précisé à l’AFP Jérémie Lecha, directeur général de la FFR. Un accord validé à l’unanimité par les autres fédérations, et qui ne remet pas en cause le mécanisme de solidarité entre nations.
Cette révision s’ajoute à l’augmentation de certains revenus commerciaux, et constitue un levier important pour améliorer la santé financière de la FFR. « Cela contribue au redressement de la fédération, qui est un enjeu énorme pour nous », souligne son président, Florian Grill. « Puisqu’on a hérité d’une fédération qui avait un déficit d’exploitation structurel de l’ordre de 18 à 20 millions d’euros », rappelle-t-il.
Autre source de revenus attendue : la nouvelle concession signée avec le groupe GL Events pour la gestion du Stade de France. Ce contrat, plus avantageux que celui conclu avec le précédent gestionnaire (le consortium Vinci-Bouygues), devrait également générer « cinq à six millions d’euros d’impact », selon Grill.
Malgré ces signaux positifs, la Fédération reste confrontée à un passif lourd : « de 35 ou 36 millions d’euros » de pertes liées à l’organisation de la dernière Coupe du monde, auxquelles s’ajoute un redressement fiscal de 20 millions d’euros pour une contestation sur l’application de la TVA à la billetterie.
Si le chemin vers l’équilibre est encore long, ces nouveaux accords marquent un tournant décisif dans le plan de sauvetage porté par l’équipe dirigeante actuelle.