Le Racing 92 a entamé sa saison à domicile sur une victoire convaincante face à Bordeaux-Bègles (44-32), dimanche soir à la Paris La Défense Arena.
Soutenue par une première période maîtrisée et cinq essais inscrits durant le match, l’équipe francilienne a pu compter sur la fougue de ses jeunes joueurs. Un élément qui satisfait pleinement le manager Patrice Collazo, même s’il nuance son enthousiasme avec quelques regrets sur la gestion de la rencontre.
Dans une interview accordée à Midi Olympique, le coach a tenu à louer la performance de sa charnière inédite :
« Très bon match ! On avait des joueurs qui découvraient le Top 14, de jouer contre le champion d’Europe et de jouer à l’Arena qui est un terrain accidentogène. Je veux les féliciter. On nous annonçait sous-pression avant le match, on nous annonçait sans leader. J’ai senti des joueurs impliqués de montrer pourquoi ils sont au Racing. »
La première période a clairement tourné à l’avantage du Racing, grâce notamment à une défense intense et une capacité à tirer parti des ballons récupérés.
« S’ils ont perdu des ballons au contact, c’est aussi parce qu’on a mis une pression très forte sur le un contre un. On a gagné énormément de collisions défensives… On sait que Bordeaux est une équipe qui aime jouer debout, qui aime faire vivre le ballon mais cela demande de la précision. Quand vous vous faites cogner, vous êtes moins précis. »
Discipline et esprit d’équipe en première mi-temps
Pour Collazo, la discipline et l’efficacité collective ont clairement été des éléments déterminants.
« La discipline ! À partir du moment où vous êtes moins sanctionnés… On avait tout misé sur le collectif. Si des joueurs sont sortis du lot, c’est parce que le collectif a été dense. Il fallait cogner plus fort et tout faire plus vite que l’UBB, chose que l’on a très bien faite sur la première période et moins en seconde. »
Cependant, le technicien a reconnu un mauvais choix tactique qui a perturbé son équipe après la pause.
« Je pense que sur le coaching, j’ai dû manquer un truc, j’ai coaché trop tôt, je me suis planté. Ça nous a déréglés. »
Pas de bonus offensif, mais pas de regrets
Même si le bonus offensif a échappé au Racing, Collazo refuse de céder à la frustration.
« Comme j’ai dit à la mi-temps, les mecs en face allaient se mettre en colère. Ils ont une étoile sur le maillot, ils ne vont pas venir faire un tour de piste et repartir. L’UBB a monté le curseur. Nous, on est tombé dans l’approximation mais j’y suis pour quelque chose dans le coaching qui n’était pas dans le bon timing. Mais l’essentiel est préservé, on fait un bon premier match à la maison, avec une belle première mi-temps où on montre ce qu’on est capable de faire. »
Ce succès initial est donc encourageant, même s’il reste des points à améliorer. Patrice Collazo le sait bien : le Racing 92 progresse, mais demeure « en phase d’apprentissage accéléré ».
