
Invaincu depuis le lancement de la saison et solidement installé à la première place du Top 14, le LOU a connu une déconvenue majeure au stade du Hameau.
Opposés à une vaillante équipe de la Section Paloise, les Lyonnais ont subi une lourde défaite, mettant fin à leur série d’invincibilité et à leur position de leader. Cette défaite inquiète d’autant plus que les faiblesses déjà identifiées se sont manifestées de manière criante.
Les joueurs dirigés par Baptiste Couilloud ont semblé inexistants sur le terrain. Privés de possession et incapables de percer la défense adverse, ils ont été dominés par la puissance et la détermination des Palois.
Comme l’a exprimé avec une certaine amertume Mickaël Guillard dans une interview accordée à Le Progrès :
« En touche, on voulait faire un grand match, mais on perd nos deux premiers lancers. On a des pénalités pour nous, mais on manque trois coups de pied en touche. Résultat, on a été sevrés de ballons. Et quand on en a récupéré quelques-uns, on a joué plus individuellement que collectivement. »
Karim Ghezal a, quant à lui, souligné un déficit notable d’intensité dans le jeu des Lyonnais :
« On est surtout déçus parce qu’on n’a pas réussi à mettre notre jeu en place. Dans l’engagement, on a été dominés. L’énergie, on l’a mise pour défendre notre ligne, mais pas pour marquer près de la leur. (…) Même si Pau mérite sa victoire, je regrette ses deux derniers essais. Sur le premier, il y a un plaquage haut sur Rattez non sanctionné et sur le second, le relayeur rentre sur le ballon porté alors qu’il n’a pas le droit. »
Au-delà des regrets exprimés, Lyon a surtout été victime de ses propres erreurs : deux cartons jaunes infligés à cause de fautes évitables, une passe manquée de Dumortier vers Rattez qui a fait échouer une action d’essai, ainsi qu’une incapacité générale à profiter de ses rares occasions. Le leader n’a tout simplement pas disposé des moyens nécessaires pour rivaliser avec une Section Paloise disciplinée et efficace.
Après un début de saison prometteur sur trois rencontres, ce revers engendre des interrogations. Le LOU doit désormais montrer que son envolée initiale n’était pas qu’un feu de paille.
Sans une réaction rapide et convaincante, les espoirs suscités en septembre risquent de s’évanouir et de reléguer Lyon au rang des prétendants trop ambitieux.







