Ce samedi soir (21 h), le Hameau s’annonce incandescent. Face au Stade Toulousain, la Section Paloise s’apprête à vivre un nouveau grand moment de sa saison. Dans un stade plein à craquer, les Béarnais veulent frapper un coup face au triple champion de France et prouver qu’ils ont franchi un palier.
« Le premier cap a été franchi quand on a battu La Rochelle à la 26e journée en juin. Depuis, on essaie de garder la bonne dynamique. Et on arrive à une nouvelle évaluation contre le Stade Toulousain. Un test très relatif, car ce n’est que la 7e journée », explique Thomas Choveau, entraîneur de la touche via La République des Pyrénées.
Il y a un an, presque jour pour jour, Pau avait chuté à domicile contre ce même adversaire (14-22), amorçant une série de trois défaites. « Tellement de choses ont changé depuis. Notre vécu collectif était faible, on avait changé beaucoup de joueurs et on avait eu un début de saison difficile avec de nombreux blessés. Une année, à l’échelle de notre championnat, c’est une vie. »
Un adversaire redoutable, un public bouillant
Cette fois, la Section aborde le rendez-vous avec confiance. Mais la vigilance reste de mise. « Il y a beaucoup de vigilance car je sais que les Toulousains seront au rendez-vous, vont vouloir nous imposer un gros combat, réagir suite à leurs performances à l’extérieur alors qu’ils mettent des roustes à tout le monde à domicile », prévient Thibault Daubagna.
Même discours du côté toulousain : « On va chez le leader », martèle le staff depuis plusieurs jours. Ce que Thomas Choveau relève avec malice : « Quand je lis le classement, j’ai du mal à comprendre. Ils ont autant de points que nous, un meilleur goal-average. La ficelle est grosse, ils veulent parler à l’ego de leurs joueurs. »
Mais à Pau, on savoure surtout le privilège de recevoir le géant rouge et noir. « On est programmé à 21 h, ce n’est pas souvent. Avec Toulouse en face, sous les yeux de toute la France. On va jouer devant 15 000 personnes dans un stade en feu, c’est magnifique », se réjouit Loïc Credoz.
« Contre Bayonne, on a bien ressenti la force du public. Les supporters sont déjà là quand on part à l’hôtel plusieurs heures avant les matchs. Ça nous met dedans de suite, on sait où on met les pieds. Puis, quand il y a du bruit dans les tribunes, ça résonne. On adore, on est à 2 000 %. »
Thomas Choveau confirme : « Cette ferveur compte. Depuis la fin de saison dernière contre La Rochelle, je sens quelque chose de différent. Le soutien est plus fort, ça galvanise les joueurs. Il n’y a pas que chez les autres que ça aide à gagner… »
Un test pour viser plus haut
Ambitieux, le groupe béarnais ne cache plus ses intentions. « On a envie d’aller chercher le top 6 donc on est obligé de gagner ce genre de rendez-vous. Il y aura beaucoup d’engouement, on est obligé d’être à la hauteur de ce contexte. Si on l’emporte, on aura franchi un petit cap, même si la route sera encore très longue », juge Loïc Credoz.
Le staff s’attend à un match total. « Il y a une super pelouse, du monde, deux équipes qui jouent. On s’attend à une partie courue, à faire de gros efforts car on sait que ça va bouger », prophétise Thomas Choveau.
La Section s’appuiera notamment sur sa conquête, en nette progression depuis plusieurs semaines. « Notre conquête s’améliore et j’espère qu’on pourra mesurer qu’on a encore progressé devant. Ça donne de la confiance à l’équipe de savoir qu’on a une conquête forte. Et ça met la pression aux adversaires, ça leur envoie un message », souligne Thibault Daubagna.
Et battre Toulouse enverrait un message encore plus fort.
