
À quelques jours d’affronter l’Afrique du Sud au Stade de France, le XV de France a décidé de revoir sa manière de travailler. Alors que la tournée d’automne débute sur un choc XXL face aux champions du monde, Fabien Galthié ne veut laisser aucun détail au hasard.
Habituellement, les premiers entraînements de la semaine sont largement ouverts aux médias. Cette fois, il faudra se contenter d’un court quart d’heure d’observation. Puis, rideau.
Les séances se déroulent désormais à huis clos, loin des caméras et des smartphones comme l’explique Le Parisien, ce mardi. Le message est clair : les Bleus veulent protéger leur stratégie et se concentrer dans une bulle.
Cette décision n’arrive pas par hasard. Le staff redoute que des informations importantes, comme certaines combinaisons offensives ou des plans défensifs, puissent filtrer. Non seulement auprès de la presse, mais surtout via des yeux indiscrets présents dans les tribunes d’entraînement. Des observateurs étrangers pourraient s’inspirer des séquences françaises et donner un avantage tactique aux Springboks.
Le hasard du calendrier fait d’ailleurs arriver à Marcoussis l’équipe U20 sud-africaine, championne du monde cet été. Un groupe qui s’entraînera sur les mêmes terrains que les Tricolores. De quoi nourrir la méfiance du staff français, soucieux de ne pas s’exposer.
Pour se préparer, les joueurs ont débuté la semaine par une longue séance vidéo. Objectif : analyser les mouvements sud-africains, décortiquer leurs phases de jeu et identifier la moindre faille. La France n’a pas oublié la frustration du quart de finale perdu d’un point lors de la Coupe du monde 2023.
Si le staff du XV de France a décidé de fermer les entraînements cette semaine, ce n’est pas un simple caprice. Plusieurs raisons expliquent cette prudence :
1. Préserver les combinaisons offensives
En rugby, certaines phases de jeu sont préparées des semaines à l’avance. Si l’adversaire les découvre avant le match, l’impact est réduit, voire annulé.
2. Éviter les “espions” sportifs
Des observateurs étrangers peuvent parfois être présents autour des terrains pour analyser discrètement les systèmes tactiques. Rien d’illégal, mais très gênant.
3. L’arrivée des U20 sud-africains
L’équipe sud-africaine des moins de 20 ans s’entraînera en même temps à Marcoussis. Le risque de regards insistants est donc réel, même involontaires.
4. Protéger mentalement les joueurs
Moins de caméras = moins de pression. Cela permet de travailler sereinement sur les détails.
5. Réduire le risque de fuites
Les compositions d’équipe circulent rapidement. Limiter l’accès aide à garder le suspense et la surprise tactique.







