Son arrivée à Castres, à l’été 2024, avait immédiatement électrisé les tribunes du stade Pierre-Fabre. Puissant, explosif et déjà décisif, Christian Ambadiang semblait promis à une ascension rapide sous le maillot du CO. Mais le destin en a décidé autrement.
En l’espace de quelques mois, l’ailier camerounais de 26 ans a vu sa trajectoire brutalement freinée par deux blessures majeures. D’abord une rupture du ligament postérieur du genou en novembre 2024, puis, alors qu’il tentait de revenir, une fracture du radius droit lors d’un entraînement en mai 2025. Ces coups durs, lourds et successifs, auraient pu briser bien des élans.
Mais Ambadiang préfère y voir autre chose. « Je pense qu’elles n’ont pas ralenti ma progression. Elles m’ont rendu plus fort », affirme-t-il avec le recul, dans un entretien accordé à Actu Rugby.
Car derrière la rééducation physique, le combat est aussi mental. L’ailier ne cache pas la souffrance psychologique qu’il a traversée. « J’ai eu des moments sombres. Je voulais rester dans mon coin », reconnaît-il, évoquant cette période de doute et d’isolement, un classique chez les joueurs éloignés des terrains.
À Castres, toutefois, le groupe ne l’a jamais abandonné. Staff et coéquipiers ont multiplié les messages, les visites, et surtout, insisté pour qu’il continue à fréquenter le club, même lorsqu’il ne pouvait pas jouer. Cette présence constante a été essentielle pour ne pas décrocher. « Cela m’a vraiment aidé. C’est grâce au groupe que j’ai pu passer cette étape-là », confie-t-il.
Après avoir purgé une suspension de quatre semaines, Christian Ambadiang a retrouvé les terrains en décembre, lors de la Champions Cup. Face à Gloucester puis Édimbourg, il a rapidement montré qu’il n’avait rien perdu de sa redoutable efficacité, inscrivant même un essai contre les Écossais.
Désormais relancé, l’ailier castrais se projette vers l’avenir. Montpellier et la suite de la saison l’attendent, avec une seule ambition : tourner définitivement la page de cette période noire et enchaîner les performances. Ces mois de galère ne seront plus qu’un souvenir… et une étape fondatrice dans sa carrière.







