Un an après la mort tragique de Medhi Narjissi, jeune international U18 emporté par les vagues en Afrique du Sud, le ministère des Sports a rendu sa décision.
Deux encadrants du XV de France U18, directement impliqués dans l’organisation de la séance fatale, ont été sanctionnés : Robin Ladauge, préparateur physique, a été révoqué de la fonction publique, tandis que Stéphane Cambos, manager, a écopé d’une suspension de deux ans, dont un an avec sursis.
Cette décision fait suite à la séance de récupération organisée le 7 août 2024 sur la dangereuse plage de Dias Beach, près du cap de Bonne-Espérance, où le joueur du Stade Toulousain, âgé de 17 ans, avait disparu.
Le rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) avait pointé des « manquements graves » et désigné Robin Ladauge comme « principal responsable ».
La différence de traitement entre les deux hommes suscite cependant l’indignation des parents du rugbyman.
Dans un courrier adressé à la ministre Marie Barsacq, ils dénoncent :
« Nous sommes choqués par la décision prise concernant Monsieur Stéphane Cambos : deux ans de suspension dont un avec sursis. Quelle honte ! Cette sanction n’est en rien à la hauteur des fautes commises. »
Si la famille se dit « satisfaite » de la révocation de Robin Ladauge, elle estime que la sanction infligée à Cambos « traduit un manque de respect pour la mémoire » de leur fils.
De son côté, l’avocate du préparateur physique Robin Ladauge, Me Céline Lasek, a déjà annoncé un recours, assurant que la sanction repose sur « un récit complètement erroné ». Elle souligne que son client est « effondré » et « pense en permanence à la famille de Medhi », comme l’explique France 3.
Sur le plan judiciaire, l’affaire est toujours en cours. Une information pour homicide involontaire est ouverte à Agen. Robin Ladauge et Stéphane Cambos ont été mis en examen ce printemps et encourent jusqu’à cinq ans de prison.







