
Depuis la reprise de l’entraînement au sein du Stade Toulousain, son manager, Ugo Mola, s’est livré pour la première fois avec une longue interview.
Dans un entretien accordé à L’Équipe, il est notamment revenu sur la manière dont l’équipe a célébré le Bouclier de Brennus décroché en juin dernier.
Il souligne en particulier que ses joueurs ont fait preuve d’une retenue inhabituelle lors des festivités. Extrait :
« Elles n’ont pas débuté juste après le titre. Je suis toujours inquiet des festivités. Je n’avais pas envie que s’ajoutent des problèmes à nos problèmes. Mais ce titre a été célébré différemment, cela a été moins démonstratif que d’habitude. J’ai ressenti une volonté d’être ensemble. Ce n’est pas neutre de gagner trois Brennus d’affilée. »
« Il y avait aussi du soulagement. Nous avons été au bout de ce que l’on pouvait faire avec notre énergie et nos forces du moment. Nous avons poussé la machine physique et morale au maximum. Ensuite, les vacances se sont bien passées. J’avais besoin de passer du temps en famille, la chose la plus régénératrice. »
Ugo Mola précise qu’il a seulement fait une pause de dix jours durant l’été, pris lors d’un séjour à l’étranger avec ses proches. Extrait :
« Que tu gagnes ou que tu perdes, que tu reconstruises ou non, tu es toujours dans l’organisation, la planification, l’anticipation. Un entraîneur est en perpétuelle réflexion. Mais j’ai pu couper une dizaine de jours à l’étranger en famille. C’est nécessaire. J’entends que beaucoup se plaignent du rythme. »
« Oui, les saisons sont longues, mais nous sommes des privilégiés. Nous faisons un métier passion. À quoi bon couper totalement ? Les gens qui subissent leur job ressentent ce besoin. Je suis de nature à culpabiliser un peu vite dès que je suis éloigné trop longtemps de mon environnement et de mes obligations. »
Il avoue aussi qu’il se repose très peu en s’allongeant simplement sur un transat. Extrait :
« Ça arrive (Il sourit). Pas longtemps. Si le cerveau continue de mouliner, ça n’a aucun intérêt. Pour déconnecter, je fais une bonne bouffe avec des potes. Comme les petits moments anodins en famille sont nécessaires. Il faut prendre le temps de… »
« Ça arrive aussi dans la saison. C’est une question de besoins. Mais notre esprit est obsédé au quotidien par cette volonté de faire évoluer le Stade Toulousain. En évoluant et en vieillissant, je prends plus de temps à observer. Mais il y a toujours ce besoin d’énergie. »







