Plus d’un an après la disparition tragique de Medhi Narjissi, jeune joueur du Stade Toulousain et espoir du rugby français, l’enquête judiciaire connaît un nouveau tournant.
Mercredi matin, la famille du jeune rugbyman a été entendue à Agen par la nouvelle juge d’instruction en charge du dossier, madame Agnès Navarro.
Une nouvelle juge pour un dossier sensible
Nommée cet été en remplacement de Serge Rey, parti à la retraite, la magistrate a repris l’instruction du dossier et a souhaité entendre les proches de Medhi pour mieux cerner les zones d’ombre qui subsistent autour du drame survenu le 7 août 2024 sur une plage sud-africaine.
Ce jour-là, Medhi participait à une séance de récupération dans l’eau avec l’équipe de France U18, avant d’être emporté par les vagues.
Deux mises en examen et une procédure en cours
Au printemps dernier, deux hommes ont été mis en examen : Robin Ladauge, le préparateur physique à l’origine de la séance qui a viré au drame, et Stéphane Cambos, le manager de la sélection U18.
L’avocat de ce dernier a déposé une requête en nullité pour faire annuler la mise en examen de son client. Le tribunal doit rendre sa décision le 12 novembre prochain.
La famille attend des comptes de la Fédération
L’une des grandes interrogations désormais porte sur le rôle de la Fédération française de rugby (FFR) dans cette affaire. Épinglée par le rapport d’enquête du ministère des Sports pour de multiples défaillances dans l’organisation du stage en Afrique du Sud, la FFR, tout comme son président Florian Grill, pourrait être appelée à témoigner dans les semaines à venir.
La famille Narjissi espère que la justice sollicitera la Fédération, estimant que « la responsabilité de la FFR dans la disparition de Medhi est manifeste ».
Une audition prochaine devant la commission d’éthique
En parallèle, la commission d’éthique de la FFR, saisie depuis plusieurs mois par la famille, a décidé d’entendre prochainement les parents de Medhi Narjissi.
Un nouvel épisode dans une quête de vérité et de reconnaissance qui dure depuis plus d’un an.
