Ce samedi, Sapiac sera le théâtre d’un duel brûlant entre Montauban et Perpignan, deux équipes encore en quête d’une première victoire.
Un affrontement sans titre ni trophée à la clé, mais avec déjà l’odeur du soufre et la tension des grands rendez-vous.
Il y a parfois dans le rugby des matchs qui, sans enjeu majeur sur le papier, prennent des allures de bataille pour la survie. Montauban – Perpignan, ce samedi (16h30), fait partie de ceux-là.
Certes, la saison est encore longue — dix-huit journées à disputer, quatre-vingt-dix points en jeu — mais l’air de Sapiac s’annonce déjà irrespirable. Le parfum du sang, peut-être.
Car cette rencontre pourrait déjà peser lourd. Si l’Usap venait à s’incliner, elle accuserait jusqu’à sept ou huit points de retard sur Montauban, pourtant promu et promis à un rôle de figurant cette saison.
Un gouffre, à ce stade, mais pas encore une condamnation. Simplement un avertissement.
C’est là toute la beauté du sport de haut niveau : ces moments où la tension monte, où chaque ballon semble peser une saison entière.
À Sapiac, l’ambiance s’annonce électrique : deux clubs fiévreux, deux publics passionnés, et cette impression que la phase finale a commencé plus tôt que prévu.
Reste à espérer que la ferveur ne débordera pas, et que le spectacle restera bruyant mais amical, à la hauteur des valeurs du rugby souligne Midi Olympique dans son « opinion du Midol ».
Ce Montauban – Perpignan n’aura peut-être rien d’un sommet du Top 14, mais tout d’une rencontre à haute intensité émotionnelle.
Le match de la peur ? Oui. Mais aussi celui de la passion, du bruit et du cœur. Un choc sans gloire éternelle, mais avec une saveur de survie déjà en bouche.
