Comme rapporté par le DailyMail, Simon Halliday, responsable des compétitions européennes pour l’EPCR, a entrepris de contacter les principaux médias télévisés diffusant la compétition reine.
L’objectif ? Leur demander d’être moins critique avec les décisions arbitrales, notamment celles visant à sanctionner de cartons rouges les placages dangereux. Ces faits de jeu vont se multiplier ces prochains mois avec le durcissement des règles sur je sujet. Le toulonnais Liam Messam l’a notamment appris à ses dépens le week-end dernier.
Mais ces décisions d’exclure les joueurs rencontrent l’incompréhension chez les consultants, notamment les anciens joueurs, qui se plaignent que l’on tue ici l’essence même du rugby, qui est un sport de contact. Simon Halliday explique : “Nous devons veiller à l’uniformité et à l’équité des commentaires des entraîneurs et des joueurs. Nous essayons de prendre les devants en demandant à Joel (Jutge, responsable des arbitres EPCR) de parler à BT Sport et aux autres radiodiffuseurs, sur la façon dont ils commentent ces incidents. Vous avez des ex-joueurs qui disent à l’antenne ne pas comprendre les décisions. Mais ces joueurs connaissent les règles, les nouvelles explications sur la sévérité. Nous n’essayons pas d’interdire la liberté d’expression, mais nos arbitres ne feront qu’appliquer les lois prescrites par World Rugby. Il faut le respecter.”
Selon le dirigeant de l’EPCR, les joueurs sont inquiets de la violence des chocs mais n’osent rien dire publiquement : “Quand je parle avec les joueurs, j’ai un point de vue très différent que le “le jeu devient mou” que j’entends d’anciens joueurs. Ils sont vraiment inquiets. Certains d’entre eux souffrent. Ils ne veulent pas parler de leur inquiétude pour leur santé avec leur patron. Ils veulent continuer à jouer, alors ils le gardent pour eux. Mais ils sont inquiets et ils ont raison de l’être. Si vous avez des maux de tête récurrents, il ne faut pas continuer à jouer au rugby avec une telle violence.”
Les médias sont prévenus : la santé des joueurs passe avant tout et l’EPCR n’acceptera pas que des consultants critiquent sans cesse les décisions arbitrales.