
Le sujet de la justice financière au sein du Top 14 refait surface avec intensité.
Bien que le plafond salarial soit établi à 10,7 millions d’euros, le système de crédits délivrés aux clubs pour compenser l’absence de leurs joueurs internationaux engendre des écarts significatifs dans les masses salariales, ce qui suscite l’inquiétude croissante de plusieurs dirigeants.
Yann Roubert, relayé par Sud Ouest, a confirmé que la question sera prochainement débattue. Voici un extrait :
« C’est un sujet qu’on évoque régulièrement en réunion de présidents qu’on remettra à l’ordre du jour cet automne. Il faut trancher ce débat pour se donner de la visibilité. On ne va pas parler seulement du montant, mais aussi des mesures d’accompagnement. »
Le crédit accordé, de 180 000 euros par joueur classé dans la liste « premium » et 100 000 euros pour ceux de la liste Seven, permet aux équipes qui alimentent le plus l’équipe de France de dépasser largement le plafond salarial initial.
À titre d’exemple, le Stade Toulousain, avec ses 15 internationaux et un joueur de rugby à sept, peut ainsi bénéficier d’un budget total de 13,5 millions d’euros, soit près de 2,8 millions au-dessus de la limite officielle.
La Rochelle arrive en seconde position avec 12,14 millions d’euros, suivie par l’UBB avec 11,68 millions.
Un président issu du Top 14 exprime ainsi la frustration partagée par nombre de ses pairs. Extrait :
« Ce différentiel n’est pas volé, il est bâti depuis longtemps. Mais cette différence se retrouve quand tu essaies de recruter des mecs pour avoir une meilleure équipe. C’est mathématique. »
Certains n’hésitent pas à pointer directement Toulouse. Bernard Pontneau, président de la Section Paloise, a notamment déclaré dans La République des Pyrénées. Extrait :
« Il faut qu’il y ait un équilibre dans les masses salariales. Certains ont des crédits au niveau du salary cap et peuvent faire n’importe quoi, là-bas du côté de la Garonne. »
Face à cette montée des tensions, la Ligue réfléchit à diverses solutions : diminuer le montant des crédits, limiter le nombre de joueurs pris en compte par club, ou encore instaurer un système dégressif selon le nombre d’internationaux concernés.
Le dossier reste à suivre de près…







