Le troisième ligne du Stade Toulousain, Jack Willis, s’est livré à cœur ouvert dans les colonnes de La Dépêche à propos de la récente défaite face à Glasgow en Champions Cup.
« Je pense que le match était à nous. On a fait de bonnes choses en première mi-temps, mais on n’a pas été assez efficace dans les 22 mètres de Glasgow. On n’a pas marqué quand on avait des opportunités et je pense qu’on l’a payé à la fin. Ça ne nous arrive pas très souvent. Je crois que le dernier match de poule qu’on a perdu, c’était contre mon ancienne équipe, les Wasps (en 2022). Il faut rebondir très vite après ça, parce qu’on n’a pas le temps en Coupe d’Europe. On ne peut pas perdre un autre match si on veut aller le plus loin possible dans la compétition. »
Le joueur insiste sur le manque de réaction de son équipe lors du retournement de situation en seconde période. « En fait, pour moi, le gros problème c’est qu’on n’a pas réagi quand ils ont retourné le match en deuxième mi-temps. On n’avait pas le bon état d’esprit. Ce n’était pas fini et je pense qu’après le premier essai de Glasgow, on n’a pas bien réagi. On a baissé la tête un peu. Je pense que c’est pour ça qu’on a pris quatre essais en 20 minutes. Ça, ce n’est pas possible. »
Très affecté, Jack Willis reconnaît que le groupe est marqué par cette déconvenue. « Oui, on est tous déçu. C’est un match qui compte beaucoup pour la saison. C’était un bon test pour nous aussi, pour voir notre niveau pour cette année. Mais je pense que sur ce match, on s’est plus trompé mentalement qu’au niveau du rugby. Comme je l’ai dit, il faut apprendre vite parce qu’on n’a pas le temps de baisser la tête trop longtemps. On a Lyon ce week-end et il faut basculer. »
Sur le plan physique, après une blessure contractée face à Montauban, il assure se sentir mieux. « Ça va mieux, ça fait mal quand c’est le cartilage et la côte qui sont touchés (sourire). Le samedi soir, c’était dur, notamment pour s’endormir. J’ai dû prendre le temps de récupérer et faire des exercices avec les kinés mais maintenant ça va bien. »
Enfin, interrogé sur le challenge du Boxing Day et la période chargée des fêtes de fin d’année, il partage son état d’esprit : « On a la chance de faire ce travail, il faut se rappeler qu’il y a du monde qui aimerait être à notre place. On a la chance de faire ça. Alors bien sûr dans le meilleur des mondes, on aimerait être “off” pour Noël mais moi j’ai aussi envie de jouer. Et plus que jamais après le match qu’on a fait contre Glasgow. Je veux être sur le terrain le plus vite possible. Et je pense que le groupe a envie de ça aussi. Noël, c’est entre deux matchs pour nous. Mais si on n’est pas pleinement concentré pendant ces deux, trois semaines dans le Top 14, on va le payer cash, c’est sûr. »







