À 39 ans, Benjamin Urdapilleta surprend en redevenant le chef d’orchestre du maintien de l’USAP. Alors qu’il semblait avoir rangé les crampons, l’ouvreur argentin s’est offert un dernier rebond inattendu, devenant un pilier indispensable pour Perpignan. Ce samedi, face à Clermont (16 h 35), son rôle prend une dimension encore plus symbolique.
De retour en Top 14 depuis le 22 novembre dernier lors d’un lourd revers contre Montpellier (28-0), Urdapilleta a démontré qu’il ne se mesure pas uniquement aux statistiques. Ce jour-là, malgré la déroute collective, il a posé les bases d’une nouvelle exigence au sein de l’équipe.
« Son apport est indéniable. Ça fait un mois qu’il est là, mais c’est lui le patron, tout le monde le dit », confie Hugo Bové, journaliste à L’Indépendant. Il raconte un épisode révélateur de son impact immédiat : « Après le match face au MHR, il a défoncé tout le monde lors du débrief vidéo, lui compris, en disant que ce n’était pas possible d’avoir un tel comportement. »
Arrivé en même temps que le nouveau staff, Urdapilleta a rapidement intégré les nouvelles combinaisons tactiques. « Urdapilleta a débarqué en même temps que le nouveau staff, donc il a directement appris les combinaisons », ajoute Hugo Bové. « Nicolas Nadau s’appuie aussi beaucoup sur lui pour élaborer la stratégie. Ils lui ont donné les clés du jeu. »
Au-delà de son rôle d’ouvreur de rotation, il est devenu un véritable point d’ancrage dans un vestiaire en pleine reconstruction. Titulaire lors du déplacement à Castres puis préservé volontairement durant la Challenge Cup, il reste au cœur du dispositif catalan, offrant son expérience dans un groupe en quête de stabilité.
L’arrivée récente d’Hugo Reus n’a rien changé à la hiérarchie établie. À l’USAP, on sait que chaque rencontre est cruciale, et que l’expérience peut s’avérer précieuse face aux enjeux immédiats.
Ce samedi, face à son ancien club Clermont, Benjamin Urdapilleta symbolisera ce que l’USAP cherche à retrouver : une équipe déterminée à s’accrocher, à résister et à punir ses adversaires. À 39 ans, il ne s’agit plus de construire pour demain, mais de survivre aujourd’hui.
Dans cette lutte âpre pour le maintien, l’USAP a trouvé en lui bien plus qu’un joker. Benjamin Urdapilleta est devenu un guide, une voix forte, un leader capable de remettre tout un groupe face à ses responsabilités.







