Ce devait être un tournant, ce fut une désillusion. L’USAP a manqué un rendez-vous crucial pour le maintien.
À Montauban, samedi, les Catalans ont donné l’image d’une équipe fatiguée, nerveuse et déconnectée de ses repères.
En arrivant à Sapiac, les Perpignanais avaient pourtant toutes les raisons d’y croire. Fumigènes, chants, drapeaux sang et or : 500 supporters avaient fait le déplacement, convaincus d’assister à un nouveau sauvetage, comme à Brive, Mont-de-Marsan ou Grenoble par le passé.
Pendant près d’une mi-temps, tout a tenu : Tommaso Allan réglait la mire, l’équipe menait au score, la maîtrise semblait là. Et puis tout s’est effondré. Trois minutes de chaos ont suffi. Une pénalité concédée pour excès de paroles, un plaquage inutile, un en-avant incompréhensible entre Allan et Tedder… La mécanique catalane, d’habitude si solide dans la tempête, a volé en éclats.
« On a fait des choses stupides pendant le match », lâchait Allan, dépité. Avant d’ajouter : « Il faut faire des choses simples mais on ne les fait pas. »
Tout est dit.
Pas de colère dans les rangs Catalans, juste de la sidération. Comme si tout le monde réalisait que ce Perpignan-là n’est plus tout à fait celui des combats héroïques d’autrefois.
Il y a encore deux mois, l’USAP brillait en amical face à Toulon, le recrutement faisait rêver, et le maintien paraissait une formalité. Aujourd’hui, le doute a tout envahi. « C’est la fin d’une ère », glissent deux fidèles, drapeau replié sous le bras, via Midi Olympique.
