Le trois-quarts néo-zélandais George Tilsley, actuel joueur de Soyaux-Angoulême (Pro D2), était jugé jeudi soir devant le tribunal d’Auch pour violences conjugales.
À l’issue d’une audience longue de quatre heures, le parquet a requis deux ans de prison, dont un avec sursis probatoire, contre l’ancien joueur du SU Agen et du Stade-Toulousain.
Deux anciennes compagnes portent plainte
Déjà condamné en août 2023 à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, Tilsley, 33 ans, devait cette fois répondre des accusations de deux anciennes compagnes. Après un premier dépôt de plainte, une seconde femme — mère de son enfant — avait d’abord été appelée comme témoin avant de se constituer partie civile.
Les témoignages des plaignantes décrivent un climat de peur et de violences répétées. L’une d’elles évoque des coups, étranglements et pressions sexuelles lorsque le joueur était ivre, comme l’explique le journal L’équipe.
La seconde parle d’un homme « mi-ange, mi-démon », racontant avoir subi une trentaine d’agressions, dont un épisode particulièrement grave lorsqu’elle était enceinte de trois mois : « J’ai cru mourir », a-t-elle déclaré, affirmant que Tilsley l’aurait étranglée et percutée avec sa voiture.
Le joueur nie les faits
Assisté d’une interprète, George Tilsley a nié toute violence physique, reconnaissant uniquement des « disputes et insultes » liées, selon lui, à son infidélité. Son avocat, Me Casellas, a plaidé la relaxe, soulignant « l’absence de témoins, de certificats médicaux ou de preuves matérielles ».
Un profil inquiétant selon la justice
Le président du tribunal a insisté sur les nombreux témoignages décrivant un homme « qui boit beaucoup, peut avoir l’alcool mauvais et devenir violent », évoquant aussi des pressions sur les victimes pour les réduire au silence.
La procureure a demandé une condamnation exemplaire, estimant que « la gravité des faits, leur répétition sur deux victimes et la dimension d’humiliation » justifiaient une peine ferme.
Le verdict sera rendu le 4 décembre 2025.
