À quelques jours de la reprise du Top 14, l’USAP choisit de sortir de sa routine pour mieux repartir. Depuis lundi, les joueurs catalans sont en stage à Olot, en Catalogne, avec un objectif clair : recréer du lien avant une phase cruciale de la saison.
Samedi à 16h35, Perpignan accueillera Clermont à Aimé-Giral, deux mois après son dernier match à domicile. Le groupe s’est installé, comme l’été dernier, au Royalverd Training Center, un lieu paisible, loin des distractions quotidiennes, idéal pour préparer un calendrier chargé.
Le manager Laurent Labit explique dans L’Indépendant : « Après la période de novembre, où les internationaux n’étaient pas là, puis sont rentrés un match avant de partir en vacances, et le retour des blessés, on a estimé que c’était plutôt bien de se retrouver pendant trois jours. »
L’enjeu dépasse largement ce premier rendez-vous. L’USAP s’apprête à affronter un programme intense : « Ça commence par la réception de Clermont samedi, le déplacement à Toulon, la réception de Toulouse, les deux matches de Challenge Cup aussi, ainsi que la réception de Montauban et le déplacement au Racing fin janvier… » souligne le manager. Pour relever ce défi, un groupe soudé est indispensable.
Sur place, si le travail sportif reste similaire, la vie collective change profondément. Laurent Labit précise : « L’idée, c’était qu’on puisse bien sûr travailler, comme on le fait à Perpignan. Mais c’est surtout qu’on reste 24 heures sur 24 ensemble. » Là, joueurs et staff profitent d’un temps précieux pour se retrouver autrement : « On a plus de temps, les joueurs aussi passent plus de temps ensemble et on peut profiter de plus de temps. Contrairement à quand on est à la maison où tout le monde part chez lui, avec sa femme ou sa copine, pour s’occuper des enfants et de la famille. »
Le manager tient à dissiper toute idée de fuite ou d’isolement : « Les gens qui viennent aux entraînements régulièrement sont des amoureux de l’USAP, ils ne nous mettent pas de pression, ils sont là pour nous montrer qu’ils sont avec nous. » À Olot, l’essentiel se joue en dehors du terrain : « On prend le temps, quand on est à table, de discuter avec les uns et les autres, en dehors des heures d’entraînement, ou de musculation, ou de soins ! » Plusieurs moments détendus permettent aux joueurs de se rapprocher, que ce soit en jouant aux cartes ou en échangeant simplement : « Puis, les joueurs entre eux peuvent passer du temps ensemble, à jouer aux cartes, à faire des jeux de société, discuter, faire du lien. »
Ce besoin de se recentrer s’explique aussi par un contexte récent agité : « On sort d’une période qui a été un peu mouvementée pour le club, avec le changement de staff, trois personnes qui sont arrivées, des joueurs qui sont aussi arrivés, comme Benjamín (Urdapilleta) et Hugo (Reus), et comme je l’ai dit, des internationaux qui n’étaient pas là, puis qui sont rentrés, puis qui sont partis en vacances. » Le constat est clair : « Tout ça, ça fait qu’on a besoin de se retrouver. »
Ainsi, à Olot, l’USAP privilégie moins l’affinement tactique que le renforcement de son socle humain. Une parenthèse volontaire, destinée à impulser une dynamique positive avant une série de matches décisifs.







