Le Racing 92 espérait lancer sa campagne européenne avec un groupe rajeuni et ambitieux. Mais à Belfast, les Franciliens ont reçu une véritable leçon de réalisme et d’intensité. Après avoir pourtant inscrit le premier essai du match, les hommes de Patrice Collazo ont explosé en vol, encaissant un terrible 61-7 face à une équipe de l’Ulster survoltée.
Un début encourageant… avant l’effondrement
L’entame laissait pourtant croire à une surprise. Alors que l’Ulster dominait territorialement, Antoine Gibert a complètement retourné le scénario en interceptant une passe de 60 mètres pour filer sous les poteaux (0-7, 8e). Le Racing semblait entrer dans son match, et même prendre confiance.
Mais la suite a rapidement montré l’écart entre les deux équipes. Sur deux actions parfaitement structurées, les Irlandais ont marqué à partir de touches : Stockdale d’abord (7-7, 16e), puis un ballon porté puissant juste avant la pause (14-7, 36e).
Le Racing a eu des opportunités, mais la réussite n’était clairement pas de son côté. Perforations sans finalité, passes imprécises dans les 5 mètres, pénalité manquée par Gibert… Jusqu’à cet essai refusé à Ashvetia pour un pied en touche d’une fraction de seconde. Un résumé cruel d’une première période pleine de regrets.
Le trou noir du deuxième acte
Si le premier acte a donné l’illusion d’un match accroché, la seconde période a tourné au cauchemar pour les jeunes Racingmen. L’Ulster a imposé un rythme inatteignable pour une équipe francilienne dépassée et incapable de retourner une seule fois dans les 22 mètres adverses.
O’Toole (42e), Stewart (48e) puis Wilson (61e) ont enfoncé le clou, profitant aussi d’un carton jaune infligé à Sanconnie pour un plaquage à retardement. Le Racing n’avait plus d’essence dans le moteur.
La fin de match a ressemblé à un long calvaire, ponctué par les essais successifs de Flannery (69e), Ward (75e puis 82e) et Stockdale (79e). Une avalanche qui porte le score final à 61-7, l’une des plus lourdes défaites du Racing sur la scène européenne.
Un apprentissage douloureux
Pour certains jeunes du club, comme Auguste Albuisson (17 ans, troisième ligne), cette soirée restera une première très particulière au niveau professionnel. Le contexte n’aidait pas : un Ulster euphorique, un Racing remanié, et un deuxième acte où les Franciliens ont disparu physiquement et tactiquement.
Le club francilien devra rebondir rapidement, avec la réception d’Exeter la semaine prochaine. Une réaction sera indispensable pour ne pas laisser cette humiliation dicter la suite de la saison européenne.
